Atelier slam : “l’idée c’est de décoincer le stylo”

Le slam, cette poésie popularisée par des artistes tel que Grand Corps Malade ou Abd al Malik, se démocratise de plus en plus. C’est grâce à Mr Mouch que des étudiants de l’Université de Nantes ont pu s’ouvrir cette année à cette discipline.

L’atelier slam va être notamment présent au festival Turbulences mercredi 29 mars au Pôle étudiant. Dans le cadre de cette participation, nous avons rencontré les slameurs de l’atelier lors d’une séance au bar L’art scène. L’occasion de voir comment Mr Mouch travaille avec les étudiants et aussi de faire une interview de l’artiste.

Depuis quand l’atelier a-t-il été créé ?

Mr  Mouch : « L’année dernière  mais j’anime par ailleurs des ateliers depuis 13 ans. »

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cet atelier slam ?

Mr  Mouch : « Je suis conteur, je raconte des histoires en format court donc ça rentrait parfaitement dans le slam. Le slam c’est juste une histoire de temps.  On a des rappeurs, des chanteurs, des conteurs, des slameurs, etc. Tout ça est une question de format de temps, donc c’était pile fait pour moi quoi ! »

Comment fait-on pour intégrer cet atelier ?

Mr  Mouch : « Il faut s’inscrire en début d’année mais les scènes slam sont ouvertes à tout le monde (comme au Live Bar le mercredi soir, NDLR), même les personnes ne faisant pas partie de l’atelier. »

Comment se déroule l’atelier   ?

Mr  Mouch : « On fait des jeux, pendant deux heures. Je propose d’abord un jeu collectif, pour réveiller le cerveau on va dire. Puis je rajoute une contrainte un peu plus longue, il faut avoir le cerveau un peu plus éveillé. Par exemple : des jeux de rimes,  un son à placer dans un texte, ou l’utilisation d’un champ lexical précis. Par exemple : le champ lexical du football pour parler d’amour, des choses comme ça. »

Quel est le but de l’atelier ?

Mr  Mouch : « L’idée c’est de décoincer le stylo. On a toujours peur d’écrire et on se dit qu’on va être nul. Mon idée, c’est de montrer qu’on peut faire des résultats qui sont sympas même si on n’est pas littéraire. Quand je rencontre des ados au collège je leur dis : faites le avec vos mots à vous. Ne cherchez pas à être intelligent. Il faut faire avec ce qu’on a. »

Que voulez-vous montrer pour Turbulences avec cet atelier ?

« Dans l’atelier, on est 6 ou 7. On aura 20 minutes chacun pour slamer un ou deux textes écris dans l’atelier ou hors de l’atelier. »

Propos recueillis par Théo Celino et Timothée Tougeron.

Photos : Qing Liu

Rendez-vous mercredi 29 mars à 19 heure au pôle étudiant pour écouter les productions des différentes personnes de l’atelier.

Timothee TOUGERON

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