Harmonie Parfaite pour la Folle Journée 2020

La 26ème édition de la Folle Journée à Nantes s’est achevée dimanche 2 février. Retour sur le festival de musique classique le plus convoité de la métropole nantaise. 

En ce dimanche pluvieux, la lumière et la chaleur est présente  dans la Cité des Congrès de Nantes. En effet, l’édition annuelle de La Folle Journée s’achevait le dimanche 2 février, après cinq jours de festival. L’édition 2020 mettait en avant le génie et la folie créatrice de Beethoven pour l’occasion du 250ème anniversaire de la naissance de ce dernier. Un ballet de concerts reprenant les plus grandes symphonies aux plus petites sonates,  du solo à l’orchestre philharmonique, des morceaux originaux à la parodie, la Folle Journée a rassemblée plus de 150 000 spectateurs sur cinq jours. Du bas âge au grand âge, Beethoven rassemble toutes les générations. La puissance de sa création est fédératrice et universelle.

Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction Xian Zhang.

Né en 1770 à Bonn, le jeune Ludwig est poussé par son père à être le nouvel « enfant prodige ». Le talent de ce dernier émerge très tôt. Influencé par Mozart, Haendel ou Haydn et bien d’autres, Beethoven s’est inspiré de ce qui existait déjà pour en faire une révolution musicale. Un pari réussi. Néanmoins, Beethoven c’est également une rage de vivre notamment à travers son enfance malheureuse, ces crises de surdité, ses amours malheureux. Ainsi, c’est dans la musique qu’il retranscrit ses plus vives émotions. De la colère à la mélancolie, de la tristesse à la joie, c’est finalement « l’art et lui seul, qui m’a retenu » dit-il dans son Testament de Heiligenstadt en 1802. Cependant, Beethoven finit par rejeter la douleur et la tristesse dans l’Ode à la Joie.   

Trio Owon, trio avec piano.

Ces émotions, tout le monde les traverse, ce qui fait de son œuvre la représentation même de l’homme. Ainsi, son œuvre est éternelle et intemporelle. Reprises et parodiées, les compositions peuvent se mélanger avec tous les styles comme ce « mash-up » du compositeur néerlandais Andriessen, qui présente une synthèse des neufs symphonies, mélangées à des éléments pops et groovys ou encore le DJ Aio Mizuno reprenant la cinquième symphonie dans l’univers électro. C’est aussi ça la Folle Journée, des artistes venues du monde entier, des rencontres, des univers différents autour d’une même passion ; la musique. Du passionné à l’amateur, du journaliste aux curieux, tous les horizons sont accueillis durant ce festival. 

Rencontre avec Frédéric Lodéon, violoncelliste et animateur radio chez France Musique.

Cela fait 250 ans, que Beethoven fait vibrer, inspire, questionne. Cet hommage que Nantes lui donne nous fait du bien. Il nous fait vivre l’éternité de l’instant présent. Les cordes, les chœurs, les instruments à l’unissons et le génie de Beethoven forment une harmonie parfaite que la Folle Journée a orchestrée avec brio. Néanmoins, nos éclats et nos applaudissement semblent vains pour celui qui n’a jamais pu les entendre. Cependant, Victor Hugo nous rassure, en écrivant « ce sourd entendait l’infini ». 

Enzo CHOPIN

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