Étudiante en Licence d’Histoire à l’Université de Nantes, j’ai participé à l’atelier broderie proposé à la BU santé samedi dernier. Cet atelier a été initié par la Direction Culture et Initiatives de l’Université qui a fait appel à Louise Hochet, couturière et plasticienne professionnelle.
Depuis octobre 2015, Louise Hochet rassemble des pratiquantes de broderie de tous niveaux. L’idée est de s’ouvrir sur la broderie qui nous apparaît comme une pratique d’un ancien temps.
Dans l’atelier, on découvre une toute autre approche de cet art. À travers ce projet Louise Hochet retravaille l’idée qu’on peut se faire du trousseau d’aujourd’hui, son but étant de partir en résidence au Maroc au mois d’avril 2016.
Le trousseau existe depuis le XIV ème siècle, il rassemble le linge personnel et celui de la maison que la jeune fille devait avoir en vue de son mariage. La question posée est alors : “Que serait le trousseau d’aujourd’hui ?”.
Louise nous a demandé d’apporter des objets qui sont présents dans notre environnement, faisant partie de notre quotidien. L’idée est de broder ces objets afin de les envoyer au Maroc dans le cadre de sa résidence et que les femmes marocaines puissent les terminer. Un objet vierge et apparemment insignifiant à nos yeux raconte alors une histoire. Plus techniquement, cette diversité d’objets nous permet d’effectuer un vrai travail sur la matière. On est amené à broder sur des matières inattendues comme le plastique, le carton ou encore sur du papier !
Cet atelier est très abordable car moi même je ne savais pas broder en arrivant ce matin là. Cependant, en une matinée on a appris plusieurs bases de broderie et l’après-midi on brodait déjà nos objets en vue de les envoyer. En ce qui me concerne, j’ai brodé une place de théâtre et une tapette à mouche (ce qui montre la diversité d’objets qui peuvent être brodés). S’ouvrir sur les différentes pratiques du monde de la couture est très important car en ce qui me concerne, j’aimerais m’orienter à long terme vers la création de costumes. Pour pouvoir y accéder, il faut se diversifier sur ses pratiques que ce soit la conception de vêtements, d’accessoires, de tricots ou encore de broderies. Travailler sur ces différentes matières démocratise encore plus la pratique de la couture.
Pour terminer, l’atelier s’apparente à un moment de convivialité dans lequel on peut faire connaissance de plusieurs personnes assises autour d’une table tout en créant. Revenus du Maroc les objets seront alors exposés pour constater ce travail fait à plusieurs mains. C’est un concept intéressant que je recommande à tous !
Un prochain atelier est prévu le 26 mars prochain, n’hésitez pas à vous inscrire !
Inscriptions par mail : ateliers-culture@univ-nantes.fr
