Mardi 28 mars 2017, Le Festival de cinéma espagnol bat son plein à Nantes. Le dernier film de Pedro Almodóvar, Julieta, est programmé au Katorza. Une demi-heure avant la séance la file remplie déjà la rue Corneille. 18 heures : les corps s’agitent et la file s’engouffre dans la salle dans l’espoir d’avoir une bonne place. Tout le monde s’installe, tout le monde attend, tout le monde discute. Puis silence.
Pilar Martinez-Vasseur, directrice du Festival descend sur scène pour une brève présentation du film et de celle que tout le monde attend. La salle retient son souffle puis convulse dans un tonnerre d’applaudissements lorsque l’actrice espagnole Rossy de Palma descend les marches.
La plus célèbre des « chicas » d’Almodóvar
La plus célèbre des « chicas » d’Almodóvar inonde alors la salle de bonne humeur en expliquant joyeusement son rôle dans Julieta et en décryptant la « laideur » de son personnage. Les rires s’enchaînent et les spectateurs se délectent du charisme et de la spontanéité de l’égérie du festival.
De fil en aiguille, Rossy de Palma aborde avec simplicité le thème des femmes. Les femmes dans le cinéma, les femmes dans la vie professionnelle, les femmes en général… « Pourquoi les femmes se sentent coupables ? Le truc de la pomme là, ce n’est pas vrai c’est n’importe quoi ! », envoie-t-elle avant une salves d’applaudissements. « Il faut arrêter de croire que nous, les femmes, on peut moins que les hommes. » Les applaudissements se poursuivent. « Que les hommes soient payé plus ? Non ça c’est fini, on supprime, ça n’existe plus. »
Rossy de Palma a conclu, tout sourire, en remerciant le public et en expliquant que, pour elle, un film n’est véritablement terminé que lorsqu’il est vu en salle par les spectateurs. Puis elle est repartie en serrant quelques mains, comme elle était arrivée, sous un tonnerre d’applaudissements.
Une cosmo-rencontre avait ensuite lieu à 20h à l’espace Cosmopolis mais victime de leur succès, le festival a dû refuser l’entrée à plusieurs fan déçus. Hasta pronto Rossy !
Alice Poirier, étudiante, atelier Expression et médias