Mardi 29 mars – 13h – Pôle étudiant.
Ça y est, ça a commencé. Pourtant, personne ne semble s’en rendre compte. Chacun mange et converse comme à son habitude, c’est une pause au Pôle comme les autres. Tout est normal, l’odeur des paninis se mêle à celle des brownies et autres sucreries délicieusement caloriques. Vraiment, RAS en ce mardi 29 mars.
Vraiment ? Si on lève un peu son regard, vers cette table, notre perspective peut changer. Non, pas la table au centre. Pas les tables rondes sur le côté. Je parle de la grande table, là, qui fait face à l’écran. L’écran ? Mais oui, celui sur lequel sont projetées des vidéos du vlipp. Je m’assois aux côtés de quelques spectateurs attablés aux premières loges, et je plonge. Le mémorial de l’abolition de l’esclavage. Des corps. De l’eau qui coule. Un mouvement. Une course. Le jardin japonnais. Des courbes. Des temps. Du rythme. Encore. Répétitions et répercussions. Les danseurs redessinent l’espace nantais et nous emmènent avec eux.
Eberlu-tonnée, j’émerge au moment où le nom de la réalisatrice (Emilie Georget) et de la chorégraphe (Anne Reyman) apparaissent sur l’écran.
Ce n’était qu’un regard, un minuscule aperçu du tumulte des Turbulences. Je viens de finir mon repas, mais j’ai l’eau à la bouche.
Vivement ce soir, j’en veux encore !
Samantha Lebrun