Ce mardi soir au Pôle étudiant, dans le cadre du festival Turbulences, l’Atelier chorégraphique de l’Association sportive de l’Université de Nantes (ASUN), présentait « Dansez, sinon nous sommes perdus », suivi par le Choeur universitaire de Nantes.
Un hommage à la chorégraphe allemande Pina Bausch, grande figure de la danse contemporaine.
Au commencement, dix danseurs – sept femmes et trois hommes – assis sur des chaises devant la projection d’un court-métrage mystérieux. Un homme danse au milieu de la nature, il se couvre de feuilles d’automne, place son corps dans le prolongement des branches tordus tombés des arbres, il semble essayer de retrouver l’alliance rompue entre l’homme et la nature.
Après l’arrêt du film, ces dix danseurs s’engagent dans une chorégraphie endiablée, vive, sans temps mort. Entre jeux de séduction qui dévoilent le désir bestial des hommes ou la séduction fascinante des femmes, et répétitions de gestes du quotidien, cette chorégraphie montre avec efficacité la solitude des êtres dans un monde en mouvement, les problèmes de communications au sein du couple, entre les êtres humains.
Les corps sont bien au centre de ce spectacle, ils racontent des histoires, ils s’aimantent les uns les autres, ils développent leur puissance magnétique dans une chorégraphie physique et émotive. Au sein de notre société où la perfection du corps s’affiche dans les publicités, au cinéma, sur les réseaux sociaux, « Dansez, sinon nous sommes perdus » semble véritablement s’intéresser à cette domination du corps jeune et beau dans nos représentations stéréotypées.
Le Chœur universitaire de Nantes a ensuite présenté des extraits de chœurs d’opéras.
De Monteverdi à Bernstein, avec une prédilection pour les compositeurs du XIXe siècle, le Chœur universitaire de Nantes a proposé un florilège de chœurs d’opéras : le Chœur des jeunes filles de l’Eugène Onéguine de Tchaïkovski ; les Danses polovtsiennes de Borodine ; un medley énergique du West Side Story de Bernstein, ou encore Mozart, Verdi et Berlioz, c’était un tour d’horizon de certaines pièces célèbres de la musique classique.
Le Chœur, manifestement très heureux d’être là, était composé à la fois d’étudiants et de personnels de l’Université de Nantes. Il était accompagné d’un pianiste, et d’un Chef de chœur qui présentait avec humour et spontanéité les différents extraits.
Il faut saluer le travail de ce chœur amateur, travail qui n’est sans doute pas facile de par le changement annuel de ses effectifs. Il a aussi le mérite d’amener aux étudiants un peu de musique classique, prétendument élitiste et difficile d’accès.
Le Chœur universitaire de Nantes fera d’autres concerts au cours de l’année, à Nantes et à Rezé notamment, n’hésitez pas à aller les écouter.