Des nounours en convalescence

«L’important c’est de dédramatiser le milieu médical ». Des mots qui reviennent régulièrement et posent tout l’enjeu de l’Hôpital des nounours, une initiative mise en place par les étudiants de l’Université de Nantes de la faculté de médecine, du 6 au 9 février dernier.

Ce projet, né en Allemagne, s’est développé en France par les ministères de l’Éducation et de la Santé et L’ANEMF (Association Nationale des Étudiants en Médecine de France) qui portent le projet sur le plan national et accompagne des corporations locales comme la CNEM (Corporation Nantaise des Étudiants en Médecine) qui organise cet événement à Nantes.

Pendant quatre jours, des intervenants ont fait découvrir à des enfants, âgés entre quatre à six ans, un milieu souvent en proie à un imaginaire inquiétant voire sordide. Ces élèves sont scolarisés dans les classes de moyenne et grande section des écoles primaires de l’agglomération nantaise et ses alentours. Au total 15 écoles participent, soit 650 enfants.

L’ENQUÊTE DE TEDDY

C’est par le biais de notre envoyé spécial, Teddy le nounours, que nous sommes partis à la découverte de cet évènement qui agit comme un remède miracle pour transmettre la fibre médicale aux générations futures.

En arrivant à l’hôpital des nounours, Teddy est tout de suite orienté sur les divers secteurs médicaux par les différents “nounoursologues” et selon les pathologies mises en scènes par les enfants. Assis derrière leur bureau, ils délivrent à Teddy son carnet de santé et jouent le rôle du médecin généraliste en auscultant les patients. Les enfants endossent leur rôle de parents, permettant de dédramatiser l’intervention, puisque les élèves portent un regard extérieur sur ces activités médicales. Un mot d’ordre qui ressort dans les réponses que Teddy a obtenu concerne l’enthousiasme des parents et la sensibilisation des enfants. Loïc, accompagnant une classe, est plutôt concerné par le milieu médical. Étant donné qu’il travaille dans un laboratoire privé de “dispositif implantaire”. Il expose son sentiment positif face à un événement permettant de sensibiliser les jeunes à ce milieu particulier. C’est ce que nous déclare un autre parent qui perçoit cette action ludique comme une aubaine pour son fils devant bientôt se retrouver face à une opération. “Cela va permettre de simplifier les contacts” nous raconte t-elle.

Teddy continue son tour des stands, en passant par exemple, par la pharmacie, l’opticien ou encore chez l’ostéopathe. Et au fil d’une matinée fort intéressante, il fut particulièrement intrigué par le stand des dentistes, composé d’objets en pâte à modeler en tout genre, et de fraiseuses en plastique dont les enfants semblaient fortement s’amuser. De l’univers verdoyant du stand de chirurgie où il put revêtir la blouse et la charlotte propice à une opération tout en recevant quelques plâtres et pansements. En outre, il reçut un massage du kiné, avant d’avoir affaire à la rééducation avec un travail d’équilibre et un jeu de ballon. Il termina son aventure dans un fauteuil roulant que les enfants, plus intrigués que apeurés, ont adoré utiliser pour leur peluche une nouvelle fois.

COMMENT CET ÉVÉNEMENT S’ORGANISE ?

Ces différents intervenants ont participé à des réunions afin de s’exprimer plus facilement et plus efficacement auprès des jeunes patients. Ce premier contact leur permet de se confronter à un autre public pour leur futur métier. Ils sont tous bénévoles et ont été contacté par leur BDE (Bureau Des Étudiants) afin de participer à cette rencontre qui se veut enrichissante pour chacun des intervenants.

C’est ce que détaillent Nolwenn et Étienne, deux étudiants attachés à l’organisation qui nous précisent que cette belle expérience permet à chacun d’apprendre de l’autre, puisque toutes les filières sont représentées. En effet, l’action se déroule grâce à une foule de bénévoles s’investissant sur leur temps libre pour faire vivre cette rencontre, en se partageant différents créneaux. En plus d’être un lieu d’échange pour les étudiants de la faculté nantaise, cet événement dispose d’un véritable rayonnement à grande échelle. Présent au sein de l’agglomération nantaise depuis 2004, “l’hôpital des nounours” s’est également établi à l’international, et 34 des 37 facultés de médecine du territoire français se sont pris au jeu. Nolwenn évoque même un développement récent en Israël.

Au final le message reste le même, que ce soit dans le stand des sages-femmes, de radiologie ou encore des orthophonistes, le but est de développer chez les enfants une appréhension moindre du milieu médical avant leurs premières expériences et visites dans les différents secteurs grâce à une approche très ludique.

C’est avec un dernier passage par l’ambulance laissé à disposition à l’extérieur du bâtiment, que Teddy ressort conquis de cette journée à “l’hôpital des nounours” impatient d’y retourner l’année prochaine !

 

Article écrit par Louis RONDEAU et Dany TOUGERON, atelier expression et médias.

Dany TOUGERON

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