La science et la recherche attirent ! Adieu Einstein et ses expériences calfeutrées. La société actuelle veut du concret, du palpitant, du passionnant. Comme nous l’ont démontré avec brio les gagnants de cette édition de Ma Thèse en 180 secondes 2018.
Ils avaient 180 secondes pour convaincre avec un exposé concis, clair et une seule diapositive ! Les doctorants ont relevé ce défi le mardi 13 Février devant un public venu pour l’occasion. Victime de son succès, l’événement Ma thèse en 180 secondes a fait salle comble. C’est en effet la première année où le concours se déroule en dehors des murs de l’Université de Nantes, donc ouvert au grand public (familier ou pas avec la science). C’est avec Stereolux que l’Université de Nantes a orchestré cet événement et en a fait quelque chose d’inoubliable autant pour le public que pour les concourants.
Tic, tac, Tic, Tac…
Sacro-saint micro en main, concentration à son paroxysme, décompte du temps lancé, les doctorants avaient 180 secondes pour déverser leur savoir, 180 secondes pour convaincre. De l’Histoire revisitée en passant par la biologie ultra pointue et les sujets touchants le quotidien d’autrui comme l’adhérence des pneus ou l’intelligence artificielle, tels étaient les thèmes évoqués.
Plus de deux ans de préparation, pour seulement trois intenses minutes, mais « pourquoi s’infliger une telle épreuve ? », a déclaré une des participantes. Non pas par pure folie, mais pour faire ses preuves et surtout « vulgariser » la science au grand public. Les participants perpétuent et s’inscrivent depuis 2012, dans cette envie de démocratisation de la science depuis l’importation de ce concours dans les pays Francophones.
Les buts de cette soirée : trouver les quatre têtes nantaises !
Le but principal est de trouver les quatre doctorants qui auront le plus convaincu la salle pour aller présenter leur thèse et représenter Nantes, le 19 Mars à Rennes pour la finale interrégionale.
Le public noyé, sous un flot d’informations, doit faire son choix entre toutes les thèses et ce choix s’est porté sur Antoine SOULIER (Laboratoire de recherche en Hydrodynamique, Énergétique et Environnement Atmosphérique – École Centrale Nantes), avec pour sujet « la Caractérisation aérodynamique d’un capteur (e-penon) pour l’analyse et le contrôle d’état de l’écoulement turbulent sur une surface ».
Le jury à choisi trois autres doctorants ayant été assez convaincant pour poursuivre l’aventure : Lucie BONNEAU, 1er prix du jury, (Centre de recherche en éducation de Nantes – CREN – Université de Nantes) avec pour thème « Apprendre à problématiser en classe d’histoire au lycée : le haut potentiel intellectuel à l’épreuve de l’orchestration de l’hétéroglossie du groupe au sein d’une communauté scientifique scolaire ».
Khaoula BOUKIR, 2ème prix du jury, (Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes – LS2N – Université de Nantes) avec « Politiques d’ordonnancement temps réel multiprocesseur prouvées ».
Olfat MALAK, 3ème prix du jury, (Institut du Thorax – Université de Nantes) avec « Interactions moléculaires dans les canaux dépendants du potentiel et implications thérapeutiques pour les canalopathies cardiaques et musculaires ».
La science s’autorise une cure de jouvence pour le plus grand plaisir des spectateurs mais surtout du mien. C’est la première fois que j’assistais à ce genre de soirée, je suis agréablement surpris par la dynamique et la mise en scène de ce « concours ». En deux heures, je ne me suis pas ennuyé une seule fois, pourtant noyé sous des centaines d’informations techniques spécialisées aux thématique étudiées par les concourants. La bonne humeur et la passion des doctorants rendaient les choses tellement plus fluides et intéressantes.
Ce fut un très bel événement, ouvert à tous et pour tous dans un lieu caractéristique de Nantes !
Erwann Chevalier, étudiant à l’Université de Nantes // Atelier expression et médias