Sur une onde nantaise

Nantes, une ville dynamique qui attire chaque année de nombreux jeunes des quatre coins du globe. Au moment même où vous lisez ces lignes, la cité des ducs est le cadre de vie de milliers de jeunes adultes présents autour de vous. Parmi eux, des jeunes étudiants européens participent à la rédaction d’Euradionantes. Mais que font-ils au juste ?

Travailler, étudier, s’amuser et se faire plaisir en profitant de l’happy hour de certains bars… Tout étudiant, tentant de vivre sa vie à sa manière, a quand même, à un moment donné, dû penser à son avenir. C’est le cas de ces jeunes étudiants européens qui découvrent la réalité du journalisme à travers la radio « Euradionantes », qu’on peut tous écouter sur le 101.3 FM à Nantes, sur la RNT (Radio Numérique Terrestre) en Loire-Atlantique, sur leur site internet ou sur diverses applications mobiles. Cette station associative et indépendante couvrant l’actualité européenne et proposant une programmation musicale axée sur la découverte de la scène indépendante européenne, se veut être aussi une “radio-école unique en Europe”.

En effet, cette station offre la possibilité à des étudiants et volontaires venus des quatre coins du continent de se former au journalisme pendant six mois. Encadrés par des journalistes professionnels, la formation s’organise autour de la création d’une équipe de rédaction chargée de créer des émissions et d’alimenter diverses rubriques. Cette année, le groupe de “journalistes” est composé de deux italiennes, d’une anglaise, d’une française et d’une allemande qui ont toutes reçu à leur arrivée une formation complète au fonctionnement et aux techniques de la radio.

Je suis allé à la rencontre de deux d’entre elle qui m’ont livré leur expérience et leur regard sur la ville de Nantes et de la vie ici en France.

 

Verity Crane. Étudiante en Lettres à l’Université d’Oxford, cette anglaise de tout juste 20 ans, venue à Nantes dans le cadre de ce stage, fait partie de ces cinq étudiants en formation à Euradionantes. Souhaitant faire partie de cette équipe car cela correspondait le plus à ce qu’elle désirait découvrir, elle regrette la pauvreté de formations liées au métier du journalisme.

 

Au cours de ce stage, elle a appris à rédiger des brèves et les interviews qu’elle doit réaliser lui permettent de rencontrer des gens et de découvrir la ville qui propose bon nombres d’événements culturels qu’elle prend plaisir à partager. Malgré la quantité de travail à fournir quotidiennement, elle apprécie l’autonomie, l’indépendance, la liberté des choix de sujets à traiter et la prise en main du matériel.

 

Bien intégrée dans son groupe qu’elle considère comme « convivial » et qui lui a permis de créer des amitiés, elle souligne tout de même les difficultés rencontrées en décidant de venir vivre à Nantes. Selon elle, il n’est pas aisé de trouver un appartement ni d’ouvrir un compte bancaire. Pour ce qui est du logement, elle est de l’avis de sa collègue italienne Letizia qui pense que les propriétaires font moins confiance aux étudiants étrangers.

 

 

Letizia Chetta. Étudiante de 23 ans en deuxième année de Master Linguistique à Berlin, et passionnée de journalisme et de culture française, cette italienne inscrite à l’Université de Bologne dans le cadre d’un programme tri-national a atterri à Euradionantes.

 

Considèrant le projet comme très professionnalisant, elle apprécie l’ouverture européenne du traitement de l’information au sein de sa rédaction. Riche de cette expérience, elle aimerait que cette initiative soit reproduite dans d’autres villes européennes et pourquoi pas à l’échelle mondiale.

 

Le groupe se partage les tâches et les rubriques mais la masse de travail à rendre chaque jour reste assez conséquente au point de créer des tensions dues au stress. Cette remarque montre un aspect de ce que peut être le métier de journaliste. Toutefois, comme Verity, cette formation lui a permis de se faire des amis avec qui elle sort le soir  pour découvrir la ville et ses plaisirs.

 

Appréciant la culture française qu’elle juge assez proche de la culture italienne, elle fait remarquer que la ville de Nantes présente toutefois un défaut majeur en terme d’aménagement des pistes cyclables. N’utilisant pas les transports en commun, elle ajoute qu’elle doit faire preuve d’une plus grande vigilance face au trafic nantais contrairement à ce qu’elle a connu à Berlin.

 

Derrière cette radio

L’intérêt de ce sujet c’est la cohabitation de différentes cultures au sein d’un même espace et d’un même projet, celui de produire et partager de l’information. À travers ces deux témoignages, on peut remarquer certains aspects du quotidien des étudiants étrangers comme la quête d’un logement, l’insertion professionnelle et la recherche d’amis afin de s’épanouir durant son voyage à Nantes.

 

Article rédigé par Pierre L’OLIVE, étudiant, atelier Expression et médias

Pierre L'OLIVE

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