Découverte photographique

Que se passe t-il quand tu arrives dans un atelier de photo et que tu te rends compte, armée de ton petit compact laissé inlassablement en mode automatique, que tu es là pour les prendre en photo en train de se photographier ? Tu ris, demande la permission de prendre les participants en photo, ils te demandent des conseils, tu ris à nouveau, vaut mieux pas que tu essayes de leur donner une vraie réponse sinon ils vont se rendre compte de l’imposture. Moment de flottement passé, revenons à nos mouton, il n’est pas question de faire des restitutions artistiques mais bien plus de rendre compte de ce qui s’est fait.

Nous avons assisté à la deuxième séance de l’atelier Lieu-code-image mené par Gaëtan Chevrier Jérôme Blin, artistes photographes du collectif Bellavieza, actuellement en résidence sur la Fac de Droit. Il s’agissait donc de commencer par une mise en pratique des notions abordées lors des séances précédentes. Entre les mots nous comprenons qu’ils ont étudié les différents modes de l’appareil, entre mode ouverture et mode vitesse, afin de rendre au mieux différents effets recherchés : portrait net et expression du mouvement.

En moins d’une minute tous les participants se sont envolés, dispersés à la recherche des derniers rayons de soleil. Par chance nous en apercevons, deux volées d’escalier plus bas. Au pas de course nous avons réussi à les rattraper avant leur sortie du bâtiment et c’est en leur compagnie que nous avons découvert un espace étrange de la Fac de Droit. Structure propre et lisse sur sa façade, un petit escalier grimpant la butte sur le coté nous mène à un endroit hétérogène et vallonné, où végétation et graffiti dialoguent de manière presque harmonieuse. Il est amusant de voir que la plupart des groupes ont fini par se retrouver à cet endroit, arrivant chacun par un chemin différent. Nous avons essayé de remonter ces chemins mais ils menaient à des portes closes… La Fac de Droit est encore loin d’être un terrain conquis il semblerait, d’où la nécessité pour nos deux artistes de trouver des passeurs et connaisseurs des lieux pour leur projet de résidence, peut-être en commençant au sein de ce groupe d’étudiants. Mais cela est une autre histoire.

Le soleil est descendu et nous remontons dans la salle. Les photos sont projetées afin d’évaluer la réussite ou non de l’exercice et comprendre quelles ont été les erreurs des uns et des autres. L’accent bien sûr est mis sur la technique qui est la base du cours. Cependant, un petit commentaire d’ordre esthétique pointe le bout de son nez de temps en temps comme dans le cas de cette photographie dont le flou ne venait pas du mouvement du modèle mais d’un moment de tremblote du photographe. Malgré l’entorse aux règles, l’image finale était loin de rebuter les deux intervenants qui en relevaient la poésie évanescente.

Nous nous éclipsons avant la fin, le sujet du prochain atelier sera donc de nouveau à découvrir en arrivant, on se garde un peu de suspense sous la main…

J.

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