À 28 ans, Clément Pascaud débute son parcours de metteur en scène, en collaboration avec le TU-Nantes. Depuis ses débuts dans le monde du théâtre, il garde en mémoire la pièce de Jean-Luc Lagarce, « Juste la fin du monde » écrite en 1990. D’une forte inspiration pour lui, cette œuvre l’accompagne dans son univers, entre tragédie, désir et passion. C’est à l’occasion d’une performance au Musée d’Art de Nantes, le 12 octobre 2017, que le metteur en scène nous propose son théâtre gorgé d’émotions.
Clément Pascaud signe sa première mise en scène en février 2017, au TU de Nantes où il est devenu artiste compagnon. Cette collaboration sur deux ans, nous permet d’assister à différents projets. Amoureux invétéré des figures tragiques d’antan et actuelles, c’est en s’appuyant sur la pièce « Juste la fin du monde » de Jean-Luc Lagarce, que le metteur en scène construit son propre univers. Un univers riche qui ne veut qu’une seule chose : se manifester.
TRAGÉDIE DÉSIR PASSION
La tragédie fait appel à des sentiments qui sommeillent en nous. Des sentiments qui nous rendent fragiles et sensibles. C’est pourquoi Clément Pascaud place au centre de sa mise en scène les acteurs, ceux qui vont donner vie à ces émotions. Ce sont eux qui vont nous faire parvenir ce qui les traverse, ce qui les inonde de mélancolie ou de tristesse. Ce qui par conséquent, va stimuler nos émotions. En s’inspirant de l’écriture de Lina Prosa, Clément Pascaud nous parle d’une histoire regorgeant d’émotions qui ne semblent pas nous être inconnues. À travers le mythe de Penthésilée, le metteur en scène nous offre une image de tous ces sentiments : l’amour adversaire de Penthésilée et Achille devenant une passion dévastatrice.
Ces deux grands personnages nous questionnent sur l’enjeu d’un amour partagé et les limites auxquelles nous pouvons être confrontés. Comment les deux passionnés se placent-ils l’un par rapport à l’autre ? Sont-ils sur un rapport d’égalité ? Le metteur en scène, à travers cette métaphore se questionne sur ce qu’il reste de l’autre en nous. Ce qu’il reste d’une passion partagée en nous. Sur ce que l’on devient quand nous ne vivons non plus avec nous mêmes, mais aux côtés de l’autre.
Dessin : Sarah Nyangué
Armé de son esprit sensible et romantique, Clément Pascaud accorde à son théâtre des clés indispensables afin de créer des représentations sensorielles. Si vous vous sentez apte à passer outre cette vague d’émotions, venez. Pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’opportunité d’assister à cette mise en scène, n’ayez crainte, d’autres représentations arrivent bientôt, courant Janvier (dates à définir), nous laissant l’opportunité de pouvoir profiter un peu plus de l’artiste compagnon du TU-Nantes.
Valentin Hennebert, atelier Expression et médias