Avec le développement d’Internet, du Web, des médias et des réseaux sociaux, on peut se demander si cela pourrait un jour influencer les décisions de justice voire même permettre aux internautes de se substituer au juge.
L’exemple nous a déjà été donné lors de deux faits divers : l’affaire de Nabilla Benattia et celle de d’Oscar Pistorius. Ces deux affaires populaires sur le Web ont permis aux internautes de voter pour la culpabilité ou l’innocence de ses personnalités.
Ces affaires ont inspiré, entre autres, le metteur en scène nantais, Quentin Ellias pour la réalisation de sa pièce de théâtre : « La justice a une étrange puissance de séduction, ne trouvez-vous pas ? », jouée au Théâtre Universitaire de Nantes, du 10 au 13 octobre 2017.
Antérieurement à la réalisation de cette pièce, le metteur en scène s’est interrogé sur ces événements : ‘’les spectateurs votaient-ils par raison ou par affect ? Que se passerait-il si nous donnions la possibilité à n’importe qui de donner son avis, à savoir de juger de la culpabilité de quelqu’un ? Les procès se transformeront-ils en jeu de télé-réalité ? Comment parler de justice, d’arbitraire ? Comment créer un jeu autour de ces questions ? Et si le public pouvait avoir le pouvoir de décision, s’il avait la possibilité de voter, même avec peu ou pas d’éléments … Qu’en ferait-il ?’’
C’est à travers ces question et ces faits divers que Quentin Ellias a réalisé un ‘’procès/spectacle’’ pour permettre au public de juger ! De juger quatre suspects pour un meurtre !
Dans son ouvrage La Politique, Aristote affirme que la ‘’multitude est meilleur juge’’. Cette thèse a été confirmée par la théorie ‘’La sagesse des foules’’ qui a émergé dès 2004 avec notamment James Surowiecki qui suggère que la résolution d’un problème est plus efficace par une foule que par un individu.
En conséquence, cela nous interroge : est ce vraiment cette justice que nous voulons pour demain ?!
Myriam, étudiante de l’atelier Expression et médias