Aujourd’hui, à 12h30 dans le hall du bâtiment Censive, un trio de musiciennes de l’ONPL et les danseurs de la Cie Passage(s) , compagnie universitaire nantaise, ont présenté une performance dansée dans le cadre de leur projet de collaboration.
Belinda Peake, Manon de Preissac et Mélanie Panel (alto, harpe, flûte) ont interprété la sonate de Debussy de 1915 pour accompagner les danseurs de la compagnie de danse contemporaine de l’Université de Nantes. Quatre danseurs professionnels et 7 étudiants de l’université ont ainsi investi les lieux du campus avec les musiciennes pour présenter une forme courte de leur projet, initié en septembre 2015.
Pour le trio, travailler avec des danseurs était une réelle envie :
« Associer d’autres arts à la musique est quelque chose qui nous plaît », confie Mélanie Panel.
L’expérience est double pour ces artistes qui n’ont pas l’occasion de se rencontrer régulièrement et qui doivent également s’habituer à des rythmes de travail différents. Les arts et les groupes semblent s’influencer l’un l’autre pour créer une forme nouvelle et volontairement décalée.
Pour Belinda Peake : « C’est très sympa ! Par exemple l’idée de commencer à jouer en marchant c’est quelque chose qu’ils nous ont proposé à laquelle nous ne sommes pas habitué dans les concerts classiques. Avec cette proposition on est aussi beaucoup dans la création et ça nous plaît ! »
Pour les étudiants danseurs, travailler sur ce projet est également une expérience extraordinaire :
« C’est un super expérience ! Comme une partition d’improvisations et la musique fait vraiment partie de la partition de danse ! C’est aussi un espace d’expression et tant mieux si ça prend [auprès du public]. »
Pour Kirsty (étudiante L1 LLCE) ce qui est super c’est surtout cette écoute et cette solidarité entre danseurs et musiciennes.
À la sortie, la centaine d’étudiants présents semble assez enthousiaste même si des incompréhensions subsistent :
– « Ça interroge, on ne comprend pas trop parfois
– C’est bien et c’est normal ! , leur répond avec un sourire Nicolas Irurzun, chorégraphe de la Cie Passage(s).
– C’est structuré avec des endroits plus écrits, plus précis, mais parfois c’est aussi plus dans l’impulsion d’une personne. »
« Il y a beaucoup d’émotions, de concentration. Ça nous a surpris parce qu’on avait le sentiment que les musiciennes étaient aussi spectatrices parce qu’il y avait beaucoup de regards. On voit aussi le jeu d’écoute entre les musiciennes et les danseurs : ils sont concentrés et relâchés en même temps. C’est un peu vertigineux aussi dans le contraste et ça donne envie de découvrir autre chose » témoignent deux étudiantes de L3 de Biologie et d’Histoire.
Si vous avez vous aussi envie de découvrir le projet dans sa version complète, à vos agendas !
Rendez-vous le 31 mars prochain à 20h au TU pour découvrir Tout est son contraire dans le cadre du festival Turbulences. À la sonate de Debussy et aux tableaux présentés aujourd’hui s’ajoutera une pièce contemporaine du compositeur japonais Takemistu.
Autre rendez-vous :
Le 24 mars prochain, l’ONPL vous propose un concert spécialement pour vous avec une reprise de La Mer de Debussy, l’oeuvre française la plus jouée au monde !
Le concert aura lieu au stadium Pierre Quinon, à 20h30. Entrée : 2€ pour les moins de 25 ans.
La Direction de la Culture et des Initiatives offre leur place aux 20 premiers qui enverront un mail !
