Récit de l’aventure d’étudiants en visite à l’exposition « Nous les appelons vikings » au musée du Château des Ducs de Bretagne à Nantes, en place depuis le 16 juin et jusqu’au 18 novembre.
Vous trouvez peut-être que le titre de cet article sonne bizarrement ? Il ne s’agit pourtant pas d’une faute mais bien de l’usage initial du mot « viking », comme nous l’apprennent les premiers panneaux l’exposition.
En effet, ce mot désignait le fait de partir en voyage, pour faire du commerce… Ou pour piller. On utilise maintenant ce mot pour désigner les peuples du nord de l’Europe d’une certaine période, s’étendant grossièrement du VIIIe au XIe siècle et appelée « Âge des Vikings ». La façon dont ils sont perçus dépend beaucoup des peuples, et avec le temps, des clichés se sont glissés dans notre perception de ce que nous croyons être une culture uniforme, la culture viking.
Pourtant, comme nous l’apprend l’exposition, malgré des points communs, il y avait également d’énormes différences d’une région à l’autre.
Deux étages entiers au service de l’histoire
Lorsqu’on arrive dans la cour du château, le lieu de l’exposition est indiqué par une grande banderole verticale portant le nom de l’exposition, qui cohabite également avec l’exposition Rock. Libre à vous de vous y rendre directement ou de passer par la billetterie selon le programme que vous avez prévu, l’entrée de l’exposition comme l’accueil du musée du château proposant des places.
Néanmoins, soyez prévenu·e·s : l’affluence pourrait bien être au rendez-vous, surtout le week-end. Une attente, heureusement assez rapide, occupée par l’observation d’un bateau construit selon les méthodes de l’époque et d’un petit film présentant l’exposition.
Une fois rentré·e·s, prévoyez bien deux heures, voire plus selon l’affluence, votre temps de lecture ainsi que votre motivation à effectuer toutes les activités présentes. En effet, il y a de quoi faire avec les différentes salles, divisées en parties selon la thématique abordée. De nombreux objets sont présents avec leur légende, des panneaux explicatifs, des points de rendez-vous avec des animateurs et diverses présentations plus originales, telles de petites vidéos, des écrans interactifs, une reproduction d’épée de l’époque à soulever…
Guerriers selon les uns, commerçants selon les autres
De nombreuses choses changent sur les vikings selon l’époque, la région d’où ils viennent, et bien sûr selon les peuples les ayant côtoyés. Le point de vue de peuples ayant subi leurs pillages sera bien différent de celui de peuples ayant commercé avec eux ! Des différences de religion, mais aussi d’us et coutumes s’observent aussi d’une région à l’autre, ainsi qu’un changement progressif de culte au fil du temps. En effet, les vikings abandonnent petit à petit la mythologie nordique pour le christianisme.
Pour pouvoir démêler le vrai du faux, l’exposition propose de faire le tour de plusieurs grands thèmes portant sur la vie quotidienne des vikings, leur religion, leur culture, leur rapport à la mort, leur artisanat, et tant d’autres choses que nous ne pouvons que vous inviter à découvrir par vous-même.
À titre personnel, je regrette un peu que les légendes soient sur un panneau séparé plutôt que directement à côté des objets concernés. Je n’ai, hélas, pas eu le temps de tout lire, pensant être venu suffisamment en avance, mais l’heure de la fermeture est finalement venue plus vite que prévu, alors que je continuais mon exploration du second étage dédié à l’exposition.
Casser les clichés collant aux vikings
Si l’exposition vous a intéressé·e·s et que vous souhaitez en savoir plus ou que, comme moi, vous n’avez pas eu le temps d’en profiter autant que vous voudriez, de nombreuses solutions s’offrent à vous pour continuer votre découverte de cette période et de cette culture (multiple, comme vous l’aurez compris).
Internet regorge bien sûr de ressources et de vulgarisateurs, dont certains, à l’image de l’exposition, visent à casser les clichés collant aux vikings (telle cette vidéo du youtoubeur Fabien Campaner dénonçant les clichés au cinéma). La BU Lettres sur le campus Tertre comporte également plusieurs ouvrages sur le sujet, dans diverses sections selon que vous préfériez une approche artistique, linguistique ou plus générale de la question.
En tout cas, ne tardez pas à lancer une expédition sur l’exposition : vous n’avez plus que quelques jours pour en profiter ! N’hésitez pas à consulter le site du musée pour plus d’informations.
Merci Ney pour ce retour sur l’exposition, et ces remarques sur des questions très pratiques (durée, cartels..) qui pour nous sont très importants.
Merci à vous de m’avoir permis de voir cette exposition.