Les têtes de gondoles aussi…

Hier, je vous parlais des jeunes journalistes mal payés de BFM et i-Télé. Aujourd’hui, force est de constater que les présentateurs des journaux du matin poursuivent sur la même lancée : « Ce matin, Moirans se réveille en état de choc, etc. » Vous pourriez l’écrire vous-mêmes tellement c’est prévisible. Les chaînes généralistes prolongent ce traitement de l’information : France 2 nous dit à 13h que « la situation est confuse ». On peut remarquer le même flou qu’hier soir : un restaurant saccagé et deux barricades faites de carcasses de voitures prises dans une casse et enflammées, cela ne veut pas dire qu' »une partie de la ville a été mise à sac ». Et pour préserver cette interprétation, on nous montre une profusion de plans étonnamment serrés. Continuer la lecture

La « bêtise » de certains jeunes journalistes

Je ne suis plus motivé pour traiter le sujet. C’est devenu répétitif…

BFM TV et I-Télé annoncent toutes les deux qu’une partie du centre ville de Moirans a été mise à sac par des gens du voyage. Lorsqu’on écoute les détails, on apprend que : 1) un restaurant proche de la gare a été saccagé ; 2) une barricade de voitures enflammées a bloqué les voies de chemin de fer cet après-midi ; 3 ) une barricade du même type a été érigée sur la départementale menant au centre ville ; 4) ces deux barricades ont été constituées à partir de voitures prises dans une casse.

Pourquoi les deux chaînes dramatisent-elles l’événement à ce point ? Je suppose que : 1) elles prennent toutes les deux pour source une même dépêche d’agence indiquant qu' »une partie du centre ville a été mis mis à sac », ce qui en dit long sur le discernement et la capacité d’analyse de certains journalistes… ; 2) elles cherchent à mettre en avant le caractère spectaculaire de l’événement (les barricades en flammes constituent de belles images pour cela), et à le « vendre ».

On ne peut même pas dire que l’information est « manipulée ». Des journalistes mal formés déforment eux-mêmes l’information en suivant une pente « conformiste » et « spectacularisante ». Flaubert appelait cela – ou du moins l’équivalent à son époque – de la « bêtise ».