La concision, le rewriting et le Petit Prince

Bonne rentrée à tous !!

La concision est un thème sur lequel il y a beaucoup à dire… J’y reviendrai.

Dans l’immédiat, je vous livre juste un exemple qui vous donnera comme à moi, j’imagine, matière à réflexion. Dans Libération du 16 août, un article intitulé « Saint-Exupéry : les ailes du spleen » nous dit ceci :

« Les pages et dessins de l’ultime livre de Saint-Ex étaient exposés avec quelques lettres, au printemps dernier, à la Morgan Library (…)

L’exposition était riche d’enseignements. Non seulement le dessin du Petit Prince a évolué à mesure que l’auteur écrivait, mais aussi le reste. Saint-Ex a pris le temps de faire court. Il coupe des voyages de son héros, des scènes qui lui semblent inutiles et qui, aussi bonnes soient-elles, alourdiraient le rythme de l’équipée du bonhomme. Et il refait sans cesse ses phrases, à commencer par la célèbre remarque du Renard : «L’essentiel est invisible pour les yeux.» Il a d’abord et successivement écrit : «Mais ce qui compte est invisible», «Ce qui compte est toujours invisible», «Mais l’essentiel est toujours invisible», «Ce qui est important est toujours invisible», «Le plus important demeure invisible», «Le plus important est invisible», «Ce qui est important ça ne se voit pas», «Ce qui compte ne se voit pas», «Ce qui est important ne se voit pas», «Ce qui est tellement joli n’est pas pour les yeux», «Ce qui se voit ça ne compte pas», «L’important est toujours ailleurs», «Ce qui est le plus important c’est ce qui ne se voit pas.» »

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