“Son nom est ce soir sur toutes les lèvres.”

BFM TV, ce soir 22h. Un bellâtre blond prend son élan pour lancer cette phrase d’une absurdité rare : “Son nom est ce soir sur toutes les lèvres : Karim Benzema.” Désolé, je n’ai pas écouté la suite. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus : une affaire de chantage, une vidéo intime restée sur le portable de Valbuena, 3 maîtres-chanteurs, Benzema qui s’en mêle.

Non, Benzema, qui gagne 8 millions d’euros par an (les pubs comprises, ou bien est-ce pour son argent de poche ?), Benzema qui fait l’ouverture de tous les JT ce soir : non, son nom n’est pas sur mes lèvres. J’ai d’autres sujets de conversation, et je pense que les journaux télévisés ont d’autres sujets à traiter, au moment où l’on assiste partout à une véritable montée des périls.

La ficelle est tellement grosse ! Le JT de BFM en parle puisque tout le monde en parle. Voilà une façon bien paresseuse d’élaborer une hiérarchie de l’information. Ah non, le bellâtre se ravise : c’était un effet rhétorique ! C’est encore pire, question irresponsabilité. On use les mots, les infos, les images, les présentateurs, comme des fonds de culotte sur un toboggan. Ce n’est pas grave, on en rachètera une autre, de culotte, encore plus rembourrée, plus glissante, et marquée au nom d’un autre footballeux.

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