Luther Huc, Emelyne Lebreton, Martin Sanséau, Le jeu de société est à nouveau de la partie  rep jeux

Un reportage trouve son équilibre entre les faits et leur interprétation, leur compréhension. Celui de Luther, Emelyne et Martin est un cas assez rare, qui fait la part belle à la « théorie », un mot qui fait souvent fuir l’étudiant moyen en LEA. La théorie, finalement, ce n’est rien de plus que prendre son temps. Le temps de la contemplation, qui est le sens premier de la « theôria ». Celui de la réflexion. Au lieu de réagir instantanément à une situation, avec les automatismes sans surprises de notre zone de confort, on prend le temps d’observer, de comparer, d’analyser, et il y a des chances que cela aide à enrichir la réponse que nous apporterons. On appelle aussi cela l’intelligence.

De grands noms comme Camus ou Foucault se sont illustrés dans ce qu’on pourrait appeler le journalisme intellectuel. Ils ne cèdent en rien sur la description et le récit, mais ils font plus d’efforts que d’autres pour éclairer les faits. Cette part plus grande accordée à la démarche intellectuelle se traduit par deux opérations principales : travailler de façon plus exigeante sur la définition des termes utilisés ; élaborer des hypothèses et discuter de leur adéquation à la réalité.

Ici, il est passionnant en effet de revenir sur l’histoire du « jeu », et cela nous renvoie chez les Egyptiens d’il y a trois mille ans, qui « cherchaient déjà à s’amuser » en inventant ce qui prendra plus tard, en Inde et en Perse, le nom de jeu d’échecs. L’hypothèse, c’est qu’à notre époque où dominent la technologie et le virtuel, un nombre croissant de jeunes gens trouvent un sens à renouer avec des jeux plus traditionnels, les jeux de société, qui font revivre une relation peut-être plus authentique entre les personnes.

[ il manque encore 2 ou 3 lignes, mais je vais prend l’air pendant qu’il fait encore jour.]