Cristina Bostan, Victoria Folometova, Anastasia Sukonkina, La parole aux travailleuses du sexe : les effets de la loi pénalisant le client Réportage-TDS (1)
Cristina est bénévole à Médecins du Monde. Elle offre son temps et son écoute aux « travailleuses du sexe », qu’elle rencontre lors de tournées nocturnes dans les rues de Nantes. Victoria et Anastasia se sont jointes à elle pour réaliser ce reportage sur des femmes, nigérianes, roumaines ou brésiliennes, qui ont souvent leur âge.Outre une construction et une rédaction impeccables, ce reportage nous rappelle qu’à la base de tout, il y a l’empathie pour les personnes rencontrées. La matière du reportage est l’humain, mais sa démarche aussi, qui renouvelle le précepte de Montaigne (qui le reprenait lui-même de Térence, un auteur antique) : « rien d’humain ne m’est étranger ».
Il y a trois ans, une enquête auprès de journalistes nantais de radio et de presse écrite rapportait qu’avec la curiosité et la rigueur, la caractéristique de base d’un reporter est d' »aimer les gens ». Cela peut sembler un peu naïf, ou bien être pris pour une résurgence du message chrétien, mais dans ce monde dur, parfois impitoyable, de la nuit, il n’y a plus que des réflexes. Ceux qui vous font aller vers les gens ou pas.
Vous savez, il y a même des commerciaux qui aiment leurs clients. Pas par charité, of course, mais pour le plaisir de la rencontre, de la conversation, ou même d’une petite épreuve de force qui s’achèvera devant une bière ou un verre de vin. C’est rassurant de savoir que ça existe, non ? A propos, qu’est-ce qui vous empêche de faire pareil ? En laissant Sphinx se débrouiller un peu tout seul avec ses études marketing et en exerçant sa curiosité sur d’autres énigmes plus riches d’enseignements à propos des choses de la vie.