Non, je suis désolé, ce n’est pas une info. Les deux jeunes filles qui ont fugué et sont soupçonnées de vouloir partir en Syrie font 4 minutes en titre principal sur BFM. Je comprends parfois ma fille qui refuse de suivre l’actualité. Il y a effectivement de quoi nous dégoûter, alors que nous avons plus que jamais besoin d’être informés à l’approche d’une semaine qui s’annonce décisive.
PS. Ah ! Ben, ce soir, elles sont déjà rentrées chez elles. Une présentatrice impeccable pour nous l’annoncer, regard oblique et menton volontaire. Et un psychanalyste pour exposer les ressorts d’une telle fugue : oui, logique, finalement, si on veut…
PS2. Ah ! Ce matin, ça continue. L’envoyé spécial fait part des deux hypothèses : une simple fugue ; la volonté de partir en Syrie. Ah ! On n’en est donc même pas sûr !!
2 conclusions : 1) l’acharnement à traiter une info, même vide, une fois que les moyens de l’information ont commencé à être déployés ; 2) le goût pour les récits à épisodes, et plus encore à suspense (voir par exemple l' »affaire » d’Air Cocaïne, et les titres consacrés dernièrement à un obscur – nous le sommes tous, donc il faut quand même des raisons pour monter soudain l’un d’entre nous en épingle… – criminologue arrêté au Caire et extradé en République Dominicaine.)