Les pratiques pédagogiques à l’Université de Nantes

Article [part not set] / 9 du dossier L'innovation pédagogique : pourquoi ? pour qui?

Le Service Universitaire de Pédagogie – SUP a mené une grande enquête en juin-juillet 2014 sur les pratiques pédagogiques mises en oeuvre à l’Université de Nantes.
Sophie Orange, maître de conférence en sociologie, membre du laboratoire CENS et référente pédagogique du SUP pour le secteur LLSHS, et Alexandre Morel, conseiller pédagogique au SUP, présentent les résultats de cette enquête.
Sophie Orange a également rédigé un rapport intitulé “L’enseignement à l’Université : un travail invisible” à partir des résultats de cette enquête.

Voici un extrait de l’introduction qui présente son point d’entrée :

“L’enquête sur les Pratiques Pédagogiques menée à l’initiative du SUP de l’université de Nantes, avait notamment pour objectif de donner à voir les pratiques existantes au sein de cette institution. Dans une démarche résolument non normative, l’objectif de cette restitution est de montrer ce qui se fait en matière de pédagogie et non ce qui doit se faire.

Le postulat de départ est double. Non seulement l’intérêt pour la transmission des savoirs et la pratique d’enseignement est selon nous loin d’être absent des préoccupations des enseignants à l’Université, contrairement à ce qui est parfois donné à voir. En effet, de manière souvent invisible et peu valorisée, il nous semble que les initiatives pédagogiques sont nombreuses au sein des institutions universitaires. Cependant, la plus grande valorisation et la meilleure reconnaissance de la recherche dans les carrières enseignantes à l’Université, contribuent à invisibiliser les pratiques et les initiatives pédagogiques. Ensuite, selon nous, toute réflexion sur la pédagogie dans l’enseignement supérieur en général et à l’Université en particulier ne peut faire l’objet d’une approche standardisée et standardisante. Ce rapport invite donc à ne pas considérer la pratique (mais aussi la réflexion sur la pratique) enseignante à l’Université indépendamment des conditions dans lesquelles elle s’exerce. La thèse soutenue ici est que l’activité pédagogique ne peut être pensée (mais aussi travaillée ou modifiée) de façon isolée, i.e. sans prendre en compte les contextes de son exercice (Partie II), le profil des publics auxquels elle s’adresse (Partie IV) ainsi que la nature du savoir qui est transmis (Partie III), qui participent tous trois à la définition de cette activité.

Au final, l’objectif de cette contribution est moins d’apporter des éléments de diagnostics et de préconisations pour le développement de la pédagogie2 à l’Université que de suggérer des précautions analytiques et épistémologiques pour appréhender la pratique d’enseignement à l’Université.”

Vous pouvez télécharger le rapport : “L’enseignement à l’Université : un travail invisible

Anne-Céline Grolleau

Chargée de développement pédagogique au CDP de l'Université de Nantes

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