Justine : un optimisme à toute épreuve

Justine a 18 ans et a pris cette année la décision de quitter Nantes pour partir étudier au sein d’une école d’ingénieur à Troyes. Amies depuis l’enfance, j’ai toujours admiré son courage, son optimisme à toute épreuve et sa capacité à rebondir. Nous avons grandi ensemble, appris à s’épauler et à devenir la meilleure version de nous-mêmes.

Malgré son emploi du temps chargé et les nouvelles contraintes qui rythment son quotidien d’étudiante, elle a pris le temps de se poser et de répondre à quelques unes de mes questions et a ainsi pu me révéler comment elle est devenue actrice de sa vie.

Qui que nous sommes, peu importe d’où nous venons, nous avons tous quelque chose qui nous fait vibrer, qui nous donne envie d’avancer et nous permet de  respirer. Je vois déjà ses yeux qui pétillent quand je commence à aborder avec elle le thème des passions.

Justine, as-tu une passion dans la vie ?

Je ne pense pas pouvoir me résumer à une seule passion, à vrai dire je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Je suis quelqu’un de curieux qui a tendance à toucher un peu à tout, une myriade de choses m’intéresse et mes préférences ont tendance à varier selon mon humeur. Hier c’était le sport, aujourd’hui le dessin, je ne sais pas encore ce que ça sera demain, mais j’ai hâte de le découvrir.

As-tu choisi ce que tu fais (études, vie…) ?

On m’a toujours laissée faire un peu près ce que je voulais. Il me semble que mon entourage a toujours eu confiance en moi. On m’a toujours laissée libre de sortir quand je le désirais. On m’a également laissée choisir mon collège, mon lycée, les études qui me plaisaient et en plus dans la ville de mon choix. Je suis très reconnaissante de cette liberté que l’on m’a conférée, et je suis heureuse que mon choix de partir étudier à Troyes n’ait pas été contesté, que l’on m’ait fait confiance. Néanmoins, je ne vais pas nier le fait que mes études ont été influencées que ce soit par mon père ou mon frère, qui ont fait une école d’ingénieur eux aussi. Cependant, si c’est le cas, je pense que cette influence a été implicite car ils m’ont toujours soutenue dans mes choix.

Te sens-tu heureuse ? Si oui, pourquoi ?

Je me sens très heureuse. Je pense que le bonheur s’avère être subjectif puisque chacun le perçoit d’une manière différente et ne se contente pas des mêmes choses.  Je me suis toujours habituée à me satisfaire de peu, j’apprécie chaque jour que la vie m’offre. Même si je passe une journée banale, j’arrive toujours à trouver quelque chose qui me donne le sourire. Je suis bien entourée, je me sens bien dans ma peau, j’aime ce que je fais et je pense que c’est suffisant pour être heureuse et  épanouie. Je n’ai pas une vie mieux que les autres, et heureusement je n’ai pas une vie parfaite ! J’ai des moments de doute et de tristesse, mais je pense qu’il faut passer au-dessus de cela, c’est ce qui nous permet d’avancer, il faut savoir apprivoiser ces moments. Il n’y a pas si longtemps, j’ai pleinement réalisé que nous n’avions qu’une seule vie et qu’il fallait vivre chaque instant : profitons-en !

Penses-tu qu’on a toujours le choix de sa vie ? Pourquoi ?

Je pense que chacun a le choix, mais tout le monde n’en a pas la capacité. Par exemple, des parents peuvent forcer leur enfant à faire un métier quelconque contre  son gré, il a le choix de refuser mais il faut surtout avoir une volonté, un courage et une force qu’il est difficile d’acquérir. Je pense qu’il y a des injustices liées à la culture et à nos différents modes de vie qui font que certaines personnes n’ont pas les mêmes facilités pour faire leur propre choix, nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau là.

Si tu devais changer quelque chose dans ta vie actuelle, que changerais-tu ?

Je ne changerai rien.

Qu’aimerais tu expérimenter au moins une fois dans ta vie ?

Comme je l’ai dit précédemment je suis quelqu’un de curieux, j’aime voir et faire de nouvelles choses ce qui fait que la liste de ce que je veux faire dans ma vie est vraiment très longue ! J’aimerais visiter tous les pays du monde, nager avec des dauphins, construire une école en Afrique, faire du saut en parachute, un tour en montgolfière, faire du chien de traineau…

Comment vois-tu ton avenir ? Comment le rêves-tu ?

Je vois mon avenir comme je le rêve, il faut toujours voir le verre à moitié plein ! Je m’imagine avec une vie plutôt simple mais dotée de surprises qui me feront vibrer et aimer mon existence ! Je voudrais que mes proches soient également heureux et accomplis.

Si tu devais changer quelque chose aujourd’hui dans la société, que changerais-tu ?

Si je pouvais changer une chose dans la société, ce serait sans aucun doute la mentalité des gens. Je suis lucide, je sais que c’est impossible de manière immédiate mais il faudrait tendre vers cela petit à petit. C’est cette mentalité égoïste et égocentrique qui fait que la société ne fonctionne pas. On devrait apprendre à s’écouter, à s’entraider. Il y a trop de gens égoïstes qui font que les pauvres restent pauvres et que les riches continuent à s’enrichir. Trop de gens ne pensent qu’à eux et non aux problèmes des autres, il faut apprendre à vivre de manière plus altruiste. Je pense aussi qu’il y a trop de personnes qui influencent les autres en leur disant qu’ils ne
rentrent pas dans la norme, dans les critères imposés par notre société, mais de quelle norme parlent-t-ils ?

 

 

Article et photos : Roxane, membre des Veilleurs, dans le cadre de la Résidence Le Parlement des Invisibles, par la Cie La Réciproque.

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Sarah BEAUVAIS

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