L’orchestre et la musique de film

Vendredi 6 octobre, l’Université de Nantes a accueilli un colloque international sur le thème de l’Orchestre et de la musique de film. Cet événement a été organisé avec la collaboration du Centre Atlantique de Philosophie et de l’Étude des Langages Musicaux à l’Écran.

Ce colloque a suscité la curiosité d’un bon nombre de personnes : groupe de lycéens musiciens, étudiants, professionnels du son et même des  fans  de cinéma. Tous sont venus écouter les 3 séances de ce colloque afin de « mieux comprendre l’évolution de l’orchestre symphonique au cinéma ».
De Richard Strauss (Le Concert) à Éric Serra (Le Grand Bleu), en passant par John Williams (Star Wars), la musique de film a beaucoup évolué, c’est ce que les différents intervenants de ce colloque nous ont amenés à découvrir.

Première partie : « Du muet au sonore »

Si avant les années 1930, les films étaient encore muets, les réalisateurs et compositeurs essayaient déjà de fusionner le son de l’orchestre symphonique à l’image, le premier film muet ayant essayé cette approche était l’El Dorado.
Richard Strauss fut l’un des compositeurs de cette époque ayant adapté le lyrisme de son Opéra Le chevalier à la Rose (1911) pour la mise en scène du film de Robert Wiene en 1925.

 

 

à gauche : L’El Dorado, 1921. Marcel L’Herbier

à droite : Le chevalier à la rose, 1925. C’est la musique de Strauss qui détermine une partie du drame

 

 

 

Cette séance nous a permis de découvrir les problématiques rencontrées par le son symphonique dans les premiers films parlants : la propreté de l’orchestration, le choix des instruments, le placement des micros et la volonté de renouvellement de l’orchestre chez certains compositeurs ou réalisateurs.

Les 3 masques, 1929. André Hugon réalise un des premiers films parlants

Deuxième séance « L’orchestre romantique au cinéma »

La deuxième séance a évolué vers  le thème : « L’orchestre romantique au cinéma » en évoquant des films tels que Le Concert de Radu Mihaileanu ainsi que l’adaptation du célèbre opéra de Giuseppe Verdi, Otello au cinéma. Le film de Radu Mihaileanu reprend le célèbre concerto pour violon en Ré Majeur de Tchaïkovski qui joue un rôle majeur dans le drame et l’histoire des personnages.

Le Concert, 2009. Radu Mihaileanu

Dernière séance : les « Usages modernes de l’orchestre symphonique »

Enfin, la dernière séance de la journée, beaucoup plus parlante pour la jeune génération, abordait les « Usages modernes de l’orchestre symphonique ».

John Williams, connu pour avoir composé la musique de la saga Star Wars concilie les effets spéciaux et bruitages avec la musique jouée par l’orchestre.

 

Aujourd’hui, le son symphonique dans les films prend un rôle de plus en plus important. Son expansion incite les compositeurs et réalisateurs à collaborer plus étroitement et à chercher de nouvelles techniques, sonorités orchestrales afin d’éviter l’uniformisation de la musique de film.

 

 

à gauche : Star Wars

au centre : Éric Serra, le « Hans Zimmer français » développe l’idée de l’orchestre hybride avec des sonorités électroniques ou extra occidentales, notamment dans Arthur et les Minimoys.

à droite : L’omniprésence de la musique dans la majorité des nouveaux films. Le 5° élément, 1997 contient 99% de musique.

 

Pour aller plus loin

Ce colloque est pour moi une bonne raison de vous inciter à aller écouter l’Orchestre Symphonique Universitaire de Nantes (OSUN), qui interprétera des œuvres sur le thème des musiques de films, mais les différentes dates et lieux ne sont pas encore connues. Vous pourrez à partir du second semestre aller consulter leur page Facebook et en savoir plus sur leurs concerts.

 

Aminata Diaban, étudiante, atelier Expression et médias

Aminata DIABAN

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