Entre culture pop et tradition : quand le Japon s’invite à Nantes

Sur fond de générique Naruto et One Piece (avec karaoké s’il vous plaît), la Japanantes a pris place à l’Odysée d’Orvault les 28 et 29 Janvier dernier. Retour sur un événement pas comme les autres.

La convention se présentait en deux parties : en journée et en soirée. Il suffisait d’arriver à l’entrée du parking pour tout de suite comprendre que vous étiez arrivés à destination : cosplay déjantés et très bonne ambiance vous accueillaient avant même de montrer vos pass ! Mieux encore, cette ambiance vous suivait lorsque vous partiez de la convention, alors que certains profitaient de leurs déguisements pour amuser les passants.

Le japon pour tous les goûts

Sur le chemin des parents, enfants et autres Batman (le cosplay, ne rêvons pas), se trouvaient de nombreux stands présentant mangas, nourriture et artisanat japonais, jeux vidéos et dessins,  tous représentatifs du Japon. Parmi eux se trouvait le stand Style du Japon. Loin des produits dérivés et mangas, Style du Japon présentait au public un artisanat typiquement japonais. De la boîte à Bento en passant par le Furujiki (tissus pour vêtements féminins traditionnels) sans oublier le Maneki neko (chat à patte levée : la patte droite levée pour attirer l’argent et la patte gauche pour attirer les amis).

Tous les produits sont importés du Japon et promeuvent la tradition Japonaise. Comme le mentionnait Aya Inada, gérante du stand, bien que les jeunes occidentaux découvrent le japon notamment au travers de mangas, très peu connaissent le côté traditionnel de celui-ci. C’est ainsi que ce stand ressortait au milieu de l’ambiance décalée de la convention, en tentant avec passion – plus que part rentabilité – de partager la culture traditionnelle du Japon.

Suite à notre visite, nous avons participé à un tirage au sort bien particulier : tirer une grue en origami et la déplier pour savoir si nous avions gagné. Dans notre cas, après avoir essayé de la déplier sans la déchirer (spectacle plutôt amusant à regarder pour les gérants du stand), nous avons pu gagner un verre à saké avec au fond le visage d’un personnage culte du théâtre japonais: «Usobuki».

Fabriquer soit même un bidet en sucre…

Au détour de conférences et de parties de gaming, se dressait le stand Kyandi Box qui présentait de nombreuses friandises japonaises. Imprégnées de la loufoquerie japonaise, les friandises peuvent être représentatives de la culture pop (bonbon à l’effigie d’un manga par exemple) ou  plus abstraites avec par exemple la possibilité de fabriquer soit même un bidet en sucre. À la question qui était de savoir quel était le côté du japon le plus prédominant dans la culture occidentale, c’est là encore le côté culture pop qui l’emporte. Attention: il vous faudra une grosse volonté pour repartir sans certaines friandises (volonté que nous n’avons pas eu : les bonbons à la patate douce sont délicieux et une dégustation de barre chocolaté au saké nous a bien revigorés !)

Accompagnés de joyeux drilles chantant à tue-tête, nous avons pu discuter avec un groupe de festivaliers. Tous ont loué l’ambiance -ce dont nous ne doutions pas au vu des nombreuses cordes vocales échauffées- même si les participants ne se connaissaient pas les uns les autres.  Toujours d’après les participants, ce qui plaît au Japon c’est la culture pop au travers de mangas, d’animations, mais aussi de musiques de films ou de conventions telles que la Japanantes. Pourquoi ça marche en France ?  On peut dire merci au Club Dorothée et à l’importation de dessin animés comme Dragon ball Z , et aussi (et encore) aux mangas dont les Français sont les deuxièmes consommateurs mondiaux… après le Japon.

Nous avons beaucoup répété les mots mangas et culture traditionnelle : bonne coïncidence dans la mesure où les mangas sont des vecteurs qui permettent aux adeptes de la culture de pop de s’intéresser à ce qu’il y a autour, notamment au côté traditionnel.

Très populaires au Japon, en France et dans beaucoup d’autres pays, les cosplays sont l’art de jouer, d’imiter, ou de réinterpréter des personnages de films, jeu vidéos, mangas ou bandes dessinées. Les conventions comme la Japanantes sont alors l’occasion de montrer au public ces costumes et de susciter des réactions chez les fans de certains personnages.

« S’enrichir et lever les préjugés sur la culture japonaise »

Depuis septembre 2016, l’équipe de Japanantes s’est organisée méticuleusement avec ses 15 bénévoles (étudiants Polytech) pour nous offrir cette 6e édition. Guillaume Dousset (président de l’association organisatirce) explique que l’équipe a relevé le défis de réaliser la première convention nantaise familiale autour du Japon avec un double objectif : présenter le Japon sous toutes ses coutures de « la manière la plus réaliste possible » et montrer les capacités d’étudiants à organiser un événement de cette ampleur.

Tiphaine Palazon  et Théo Celino / Étudiants / Atelier Expression et médias

Tiphaine PALAZON

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