Du vandalisme à la fac ?

Entre octobre et décembre, le collectif nantais 100 Pression a animé un atelier graffiti. Ce collectif se compose de 6 artistes indépendants qui ont pour but la diffusion de la culture graffiti et urbaine : Kazy, Pedro, The Blind, Persu, Blind et Smoka que nous avons interviewé.

 

 

Ce n’est pas la première fois que les étudiants et 100 Pression s’associent pour égayer le campus. Un atelier d‘initiation à la pratique du graffiti sur un des murs du SUAPS avait déjà eu lieu l’année dernière. En 2014, le projet piloté par Pick Up Production et 100 Pressions “Attrape moi si tu veux” avait laissé sa trace sur le mur du pôle étudiant.

Cette année c’est la BU Lettres qui a fait peau neuve. Après avoir découvert l’univers et historique du street art et tester différentes formes d’expression plastique urbaine, les participants ont réalisé une fresque collective à la BU.

 

 

Smoka du collectif a répondu à nos questions:

Quelles sont les attentes des étudiants qui s’inscrivent à l’atelier?

Smoka : Découverte d’un univers (graffiti, street art), rencontre avec les artistes, et participer à la création d’un projet de sa conception (les premières idées et ébauches) à la réalisation finale (peindre sur les murs !)

 

Qu’attendez-vous en tant qu’artistes de ces ateliers?

Smoka : Pour nous c’est l’occasion de rencontrer un public intéressé par la pratique et motivé à l’idée de peindre sur un grand support et de travailler sur un nouveau projet avec d’autres idées que les nôtres, l’échange ayant une part très importante dans ce genre de projet.

 

 

Comment se déroule le processus de création?

Smoka : Nous commençons toujours par aller voir le(s) support(s) à peindre avec les étudiants pour qu’ils se fassent une idée précise du format de la fresque. Ensuite c’est un brainstorming autour du thème de la Bibliothèque, de la lecture pour récolter un maximum d’idées, des plus classiques au plus saugrenues. De ces idées et de notre approche du projet nous tirons des lignes directrices : mots à écrire, objets ou personnages à représenter. De là commence réellement le dessin, la maquette se compose de plusieurs éléments que les étudiants ont griffonné et que nous avons assemblé et colorisé. Pendant la réalisation nous essayons de respecter au mieux la maquette mais les idées de dernière minute et l’improvisation sont aussi les bienvenus !

 

Quelles ont été les contraintes les plus importantes que vous avez rencontrées?

Smoka : Assez peu de contraintes ici finalement, si ce n’est le fait de travailler en intérieur, qui plus est dans une bibliothèque donc ne pas faire de bruit et ne pas déranger avec les odeurs (donc un minimum de spray, utilisation de peinture acrylique sans odeur).

 

 

Un carnet est à votre disposition à la BU pour laisser vos impressions sur les fresques

 

Propos recueillis par Emily Cruz Barthelemy

 

Emily CRUZ

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